Ces phrases que les parents aimeraient tellement qu’on leur dise autrement...

29 septembre 2022

Au détour d’une conversation avec un proche de votre famille, vous émettez le désir de souffler un peu… Vous tentez de vous confier sur votre vie de famille mais cela ne passe pas. Recalé par un manque de compréhension, un gap de génération peut-être… Vous sortez de cette conversation déconcerté… Vous aimeriez tellement que l'on s'adresse à vous avec plus de bienveillance. Peut-être que vos proches devraient s'inspirer de ces quelques propositions…

“Arrêtez de vous plaindre, et nous alors, on faisait comment ?”

Pourquoi ne pas dire : “Ce n’est pas évident de gérer le quotidien quand on est une famille… Mais peut-être que mes expériences peuvent vous aider ? Si vous voulez je vous raconte un peu comment je tentais de m’en sortir…?”

“Sérieusement, il ne dort toujours pas à 23 heures ? Mais vous ne le nourrissez pas assez !”

Et si on vous disait : “Et si vous tentiez 30ml ou 60ml de lait en plus dans le biberon, peut-être que cela pourrait changer la donne et le caler un peu plus ?”

“Un bébé dort dans son lit, pas dans les bras de ses parents. Vous n'arriverez jamais à le coucher en faisant cela.”

Il serait peut-être plus judicieux de vous dire : “Quand je tentais d’endormir bébé, je le berçais les bras. Mais avant de le familiariser avec son lit, je le posais dans le transat près de moi. Peu à peu je l'ai posé directement dans le transat en lui chantant une berceuse. Puis j'ai fait cela dans le lit. Comme vous j’ai bien ramé, j'ai tenté plein de techniques car ce n'est pas la même d'un bébé à un autre bébé… Mais ne vous inquiétez pas, il doit apprendre et l’apprentissage du sommeil c’est long. Tenez bon”.

“Tant pis si il n’aime pas, il ne doit pas avoir le choix. Les parents doivent forcer les enfants pour ne pas en faire des rois”.

Et si ils nous proposait : "Ce n’est pas son truc les épinards ? Tentez de les mixer avec un autre légume sucré ? Ou laissez-en dans un pot à part, et retentez régulièrement. Peut-être qu’il commencera à piocher, mais ne vous prenez pas la tête. C’est comme le sommeil la diversification alimentaire, ça prend du temps”.

“Mais laissez-le pleurer ! Vous voulez en faire un enfant capricieux incapable de dormir tout seul ”.

On voudrait plutôt entendre ce type de phrase : “Le coquin doit adorer s’endormir dans vos bras. Ce n’est pas évident de trouver ses marques au début avec bébé. Il a besoin d’être avec vous c’est normal. On vous a déjà évoqué l’histoire du réservoir affectif ?”

“Toujours avec sa tétine ? Vous voulez vraiment qu’il passe pour un bébé à l’école ?”

On préfère entendre : “Si c’est compliqué de lui retirer, vous pouvez lui proposer de lui lire des livres éducatifs. Ca passe toujours avec des histoires et des personnages qu’on aime. Il peut avoir envie de s’identifier ”.

“Quand on est parents on encaisse.”

Cette phrase on préfère la bannir et entendre : “C’est normal d’en avoir marre des fois, vous avez le droit de plus rien supporter ! Moi j’allais m’enfermer dans la chambre 2 minutes et je secouais mes bras et mes jambes dans tous les sens, mon mari me prenait pour une folle quand je faisais cela, mais je vous assure. Ca fait un bien fou”.

“Arrêtez de vous plaindre de ne pas avoir de temps pour vous, vous avez fait des enfants, vous les avez voulu non ? Bon et bien alors de quoi vous vous plaignez vous les parents d'aujourd'hui ?”

Cette phrase est à jeter à la poubelle. Il est préférable qu'on nous : “Tu as regardé dans ton immeuble ou parmi tes proches si quelqu’un peut prendre un peu le relais 1 ou 2 heures ? Vous aimez vos enfants bien sûr mais vous avez le droit de souffler un peu. C’est normal et surtout c’est humain de craquer et de vouloir s'occuper un peu de soi.”