Hausse de la mortalité infantile en France : une explication ?

28 septembre 2022

Pourtant en baisse depuis des années dans l’Hexagone, aujourd’hui la mortalité infantile ne recule plus. Au contraire, pour la première fois depuis 10 ans, son taux a même augmenté selon une étude de l’INSERM. 

Cet indicateur, toujours en baisse depuis la Seconde Guerre mondiale, a commencé à augmenter de 7 % entre 2012 et 2019. 

Les causes de cette mortalité infantile ? 

Même si peu de pistes sont évoquées, on parle surtout de la santé de la mère comme facteur principal : “les femmes enceintes sont en moyenne plus âgées, elles peuvent avoir plus de problèmes chroniques" , rapporte Jennifer Zeitlin, épidémiologiste et co-auteur de l'étude. 

Autre cause : le milieu dans lequel la future mère évolue. "La mortalité infantile est plus élevée chez les femmes qui viennent de milieux défavorisés, à cause de l'accès et de la qualité des soins" .

Si on compare la France avec les pays nordiques, ce sont 1.200 décès par an de plus qui surviennent chez nous

"Si on avait le taux de mortalité de la Suède ou de la Finlande, il y aurait chaque année 1 200 décès de moins d'enfants de moins d'un an" , confie Martin Chalumeau, pédiatre et épidémiologiste,  à l'AFP. 

Alors comment lutter contre cette hausse qui ne devrait pas exister à l'heure où les systèmes de soins et de suivi sont de plus en plus efficaces ? Dans certains départements français, comme dans le Val d’Oise, une enveloppe de 4,5 millions d’euros sur 2 ans a été ouverte pour renforcer le suivi réalisé auprès des futures mères

En tête des départements ayant le taux de mortalité infantile le plus élevé d’Ile-de-France, le Val d’Oise a déjà mobilisé plus de 300 agents, une dizaine de recrutements d’experts santé va être lancée et les consultations prénatales précoces seront augmentées, selon des informations RTL.

*Etude INSERM publiée dans la revue scientifique The Lancet.