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L’annonce de son cancer du sein a été un choc pour Juliette. Jeune, en bonne santé, maman épanouie… Pourquoi cette maladie s'invite-t-elle dans cette vie qui ne devrait pas être la sienne. Si malheureusement la guérison ne dépend pas de la force qu'on y met, Juliette a en tous les cas usé d'un courage incroyable face à la maladie. Ici, elle témoignage à cœur ouvert de son parcours.
Ça a été un choc. Quand on entend le mot cancer, forcément, on a peur et on imagine le pire. J’ai heureusement su assez rapidement qu’il était de bon pronostic. J’ai essayé de rester rationnelle et de me dire que les statistiques étaient de mon côté. Mon fils avait 15 mois à l’époque, il m’a aidée à rester ancrée dans le quotidien.
J’ai senti une masse dans mon sein, une boule assez grosse. J’ai d’abord cru que c’était lié à l’ allaitementpuis, voyant que ça n’évoluait pas au bout de quelques semaines, que ça ne grossissait ou ne diminuait pas en fonction des tétées, je me suis décidée à consulter une sage-femme. C’est elle qui m’a prescrit une échographie du sein. Puis, j’ai suivi le parcours “classique” : échographie, mammographie puis biopsie.
J’ai la chance d’avoir un médecin généraliste vraiment empathique et bon psychologue qui a prononcé une phrase que je répète souvent, qui m’a vraiment aidée à accepter ma mastectomie : “Quand j’ausculte une femme qui a été opérée, je ne vois pas un sein en moins, je vois une vie sauvée”.
Et puis, dès que j’ai su que cette boule était un cancer, je n’attendais plus qu’une chose : qu’on me l’enlève. Mon sein n’était déjà plus mon sein. Il était la maladie qui pouvait potentiellement m’empêcher de voir grandir mon fils. J’ai forcément eu un choc en découvrant ma cicatrice mais c’est très vite passé. Je vis aujourd’hui très bien “à plat”.
J’ai expliqué tout de suite à mon fils tout ce qu’il m’arrivait. Mais avec des mots qu’il pouvait comprendre et en restant toujours optimiste. Je n’ai pas l’impression qu’il ait été particulièrement inquiet. On a malgré tout essayé de le protéger, de ne pas craquer devant lui. Si je dois mourir dans quelques mois, je dois faire de chaque jour passé avec lui une fête.
Mais il arrive à mon fils de me demander pourquoi j’ai une cicatrice et je lui dis que mon sein était malade. Qu’il a fallu le retirer. Aujourd’hui il sait que sa maman a un seul téton et il trouve ma cicatrice jolie !
Mon cancer étant apparu en plein allaitement, je me dis que ça pourrait recommencer… Mais je sais aussi que la vie est courte et que je n’ai pas de temps à perdre avec des émotions négatives. Alors j’essaie d’en profiter au maximum ! Et puis je suis bien suivie par une gynécologue et une oncologue, qui sont très rassurantes.
J’ai eu un cancer “in situ”, c’est-à-dire localisé uniquement dans le sein, et ne nécessitant ni chimiothérapie, ni radiothérapie, ni hormonothérapie. Mon seul traitement a été la mastectomie. Ma fertilité n’a donc pas été impactée, ce qui est une vraie chance car j'ai pu à nouveau être enceinte de mon deuxième enfant.
Mon cancer m’a aidé à beaucoup relativiser, à prioriser aussi. Je n’ai pas fondamentalement changé de vision mais je suis peut-être plus cool sur certaines choses.
Je passe parfois pour une maman permissive, mais j’ai eu tellement peur de ne pas voir grandir mon fils que je lâche du lest sur ce qui ne me semble pas important.
En revanche, je m’étais beaucoup oubliée en devenant maman et ça a aussi été une piqûre de rappel. Je tente de ne plus jamais faire passer sur ma santé, physique ou mentale, après mon fils.
Même si on est en pleine forme, certains gestes peuvent parfois alerter, nous aider à détecter, à lever le voile sur un doute, voilà pourquoi le geste le plus simple à mettre en œuvre est bien sûr l’ autopalpation des seins, une fois par mois. Il y a plein de tutos sur Internet. On ne sait parfois pas comment s’y prendre donc on préfère ne pas le faire du tout, mais même faite de façon imparfaite, la palpation est primordiale pour détecter une suspicion de cancer du sein : ça permet de connaître ses seins et de remarquer le moindre changement s’il survient. Et puis un suivi chez un professionnel (sage-femme, gynécologue, généraliste), une fois par an.
On consulte aussi au moindre doute : écoulement, changement de forme du sein, sensation d’une boule, sensation de chaleur, rougeur… Il ne faut surtout pas laisser traîner car le temps est précieux, le cancer du sein peut progresser rapidement, surtout quand on est jeune.
Merci à Juliette Becquart pour ce témoignage, et à qui nous souhaitons plein de bonheur !