Il est 22h. Vous profitez d’un moment à deux avec votre compagne ou votre compagnon, quand soudainement, des cris retentissent dans la chambre de votre bébé. Vous accourez le voir, et le retrouvez assis dans son lit, hurlant. Et si c’était des terreurs nocturnes ? Focus sur ce phénomène qui touche environ 40% des enfants entre 18 mois et 6 ans.
Les terreurs nocturnes, qu’est ce que c’est ?
Parfois confondues avec les cauchemars, les terreurs nocturnes sont impressionnantes pour les parents, qui se retrouvent désemparés face aux cris de leur bébé.
Premier point important : elles n’ont rien d’anormal et sont sans danger pour l’enfant.
Les terreurs nocturnes interviennent généralement au cours du sommeil lent profond, le plus souvent en début de nuit (1 à 2 heures après l’endormissement).
Elles peuvent se caractériser par des épisodes de 1 à 5 minutes pendant lesquels le bébé :
- Cri, hurle et semble terrifié
- Est désorienté et en sueur
- Est assis dans son lit, avec les yeux grand ouverts, mais un regard vide
- A un comportement agressif et ne supporte pas qu’on le touche
Une fois l’épisode terminé, tous ces signes disparaissent et le bébé se rendort rapidement, sans même se rendre compte de la présence de ses parents.
Le lendemain matin, la plupart des enfants n’ont aucun souvenir de leur terreur nocturne.
2. Les causes de ce phénomène
Les terreurs nocturnes sont généralement héréditaires, tout comme le somnambulisme. Elles peuvent cependant être plus susceptibles de survenir lorsque l’enfant :
- se couche plus tard que d’habitude ou est très fatigué : il subit alors une modification de la durée ou de l’intensité de de son sommeil profond (phase pendant laquelle interviennent les terreurs nocturnes)
- subit un épisode de stress : séparation, déménagement, nouveau mode de garde, entrée à l’école…
- a arrêté de faire la sieste ou a de nouvelles habitudes de sommeil : arrivée d’un petit frère dans la chambre, coucher plus tardif…
3. Que faire si votre enfant est sujet aux terreurs nocturnes ?
- Même si c’est (très) dur : n’essayez pas de réveiller votre enfant, car celui-ci pourrait repartir sur un cycle de sommeil avec un nouvel épisode.
- On a souvent le réflexe de vouloir lui parler et de le toucher pour le rassurer : pourtant cela risquerait de prolonger l’épisode de la terreur. A la place, vous pouvez simplement rester à côté de lui pour vous assurer qu’il ne se blesse pas (en tombant du lit par exemple)
- Vous pouvez attendre qu’il se rendorme seul.
Si votre enfant se réveille complètement et prend conscience de votre présence, n’ayez pas l’air perturbé, car cela pourrait l’inquiéter. Pour le rassurer, vous pouvez lui frotter le dos ou vous allonger près de lui quelques instants. - Le lendemain : on n’en parle plus ! Si vous lui en parlez, vous risquez de lui faire peur et il appréhendra peut-être le coucher le soir.
Vous pouvez par exemple trouver un peu de temps avec lui pour trouver la cause de la terreur et une solution pour faire descendre la tension (s’il y en a) tout en douceur.
4. Comment les prévenir ?
- Si votre enfant a cessé de faire des siestes, vous pouvez recommencer à lui proposer un temps de repos l’après-midi. En effet, chaque enfant est différent et a des besoins en sommeil propre à son rythme. Ca peut varier d’un jour à l’autre. Si votre enfant ne veut pas dormir à l’heure de la sieste, vous pouvez lui proposer un temps calme en feuilletant un livre (sans toutefois le forcer à dormir.)
- Assurez-vous que le rituel du coucher l’apaise. Vous pouvez éviter un temps les histoires qui font peur et favorisez une atmosphère propice au calme : donnez-lui un bain avant le coucher, racontez-lui une jolie histoire, en laissant une veilleuse allumée…
- Vous pouvez aussi favoriser une meilleure détente avec des exercices de respiration simples, par exemple.
Pas de panique...
Dans tous les cas, rassurez-vous ! Même si elles sont « spectaculaires », les terreurs nocturnes sont sans danger pour l’enfant et disparaissent en général vers 6 ou 7 ans.