Hyper angoissée à l’idée qu’il arrive quelque chose à bébé : est-ce de l'hypervigilance maternelle ?

11 juin 2023

Hyper angoissée à l’idée qu’il arrive quelque chose à bébé : est-ce de l'hypervigilance maternelle ?

Impossible de fermer l’œil, toujours sur le qui-vive au moindre bruit dans sa chambre… La sécurité de bébé vous travaille non-stop, à tel point de ne plus en dormir la nuit. Si cela vous paraissait légitime à sa naissance, tout ça dure maintenant depuis des semaines. Vous êtes littéralement épuisée... Peut-on parler d’ hypervigilance maternelle dans ce cas-là ?

 

Hypervigilance maternelle, ça veut dire quoi ?

 

Impossible pour la maman de lâcher prise depuis la naissance de bébé. Elle se trouve dans un état d’alerte qui vire à l’obsession, ce qui peut impacter sa santé mentale mais également sa vie de famille.  Bébé respire-t-il bien ? Pourquoi ronronne–t-il ? Est-il enrhumé ? Est-il suffisamment habillé ? On se pose tellement de questions à la naissance, et c'est normal ! Tout est nouveau. On se projette désormais comme celle qui va veiller sur une autre personne. On a de nouvelles responsabilités. Mais lorsqu'on est en hypervigilance, on ne vit plus que dans l'angoisse et l'inquiétude  permanentes.

 

Quand s'inquiéter ? 

 

Si cela dure au-delà de 7 à 10 jours, votre état de santé doit faire l’objet d’une consultation avec un professionnel de santé.

 

L'hypervigilance maternelle, signe d'une dépression post-partum ? 

 

Cet état d'alerte permanent entraine un véritable épuisement physique et psychologique. Le manque sévère de sommeil peut alors altérer totalement l'humeur, tout comme la santé mentale de la mère, celle de l'enfant et du lien d'attachement qui les unit. Résultat, cette spirale infernale peut alors évoluer en dépression du post-partum, une maladie qui n'est pas à prendre à la légère. 

 

Face à cet état d'hypervigilance, il ne faut pas hésiter à parler, communiquer avec son entourage : conjoint, parents, sœurs, frères... Si vous sentez évidemment que c'est au sein du cercle familial que vous pouvez trouver une oreille attentive. 

 

A qui demander de l'aide ? 

 

Pas évident de prendre du recul face à cette situation. On ressent souvent de la tristesse et beaucoup de culpabilité à ne pas savoir faire face toute seule. On a même tendance à s'isoler. Alors si parler avec un proche est compliqué, les sages-femmes, les conseillères en périnatalité, ou même votre consultante en lactation si vous allaitez... sont là pour vous entourer, vous soutenir et vous orienter dans la bonne direction pour reprendre confiance.

 

Pourquoi ne pas rejoindre également des groupes de mamans sur les réseaux ? On se sent beaucoup plus libre de parler quand on s'adresse des personnes qui vivent des situations similaires🙋‍♀️. Elles peuvent être en mesure de vous aider, de vous rassurer et de lâcher-prise. 

 

Pourquoi ne pas confier un peu bébé à un proche de confiance ? 

 

Si vous sentez que lâcher-prise est compliqué, faites appel à un proche de confiance : un membre de la famille qui connait bien bébé. Confiez-lui votre enfant, même si il s'agit d'un laps de temps très court, ne serait-ce que pour :

 

🌬️souffler, respirer à plein poumons 

😴faire une micro sieste,

🧁manger un muffin,

☀️vous assoir, regarder le ciel, fermer un peu les yeux...

 

Faites cela un peu plus régulièrement si vous vous sentez en confiance. Puis passez à l'étape supérieure : laissez bébé avec ce proche, une heure, deux heures, pour prendre un bain, manger un vrai repas, sortir marcher... Cela vous permettra de prendre du temps pour vous reposer et peu à peu, reprendre des forces et vous rappeler que vous êtes une maman formidable, aimante et forte. Que vous pouvez vous faire confiance à vous et bébé❤️.