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On en parle de plus en plus depuis quelques années, sur les blogs, dans les magazines, à la pause café au bureau... La charge mentale, c'est le fait de penser sans cesse à toutes les tâches du quotidien à gérer. On est constamment dans la projection : aussitôt on a terminé de prendre rendez-vous chez le pédiatre qu'on enchaîne avec une nouvelle session lessive tout en réfléchissant à la liste des courses pour les repas de la semaine prochaine. La charge mentale est très souvent dénoncée comme étant avant tout celle des mamans. Flavien, bientôt papa d'un 3e enfant, a tenu à nous faire entendre sa voix et à nous partager son cri du coeur.
Je commence à être à bout de voir que nulle part, on ne parle pas de la charge mentale des hommes. Comme si c'était juste une affaire de femmes ! Je ne vais pas dire qu’elle n’existe pas et que les femmes n’en souffrent pas pour leur majorité. Mais ce qui me rend fou, c’est qu'on place constamment les femmes en victimes et les hommes en bourreaux bienheureux et infantiles. Comme si on était des incapables qui ne prennent jamais rien en main. Je ne suis pas une charge pour mon foyer. Moi aussi cette charge je la porte.
Non, je n’ai pas attendu que ma femme soit alitée à cause de sa grossesse pour gérer mon foyer. Je ne suis pas qu’un géniteur, je suis un père. Moi aussi, je prends des rendez-vous pour les enfants, je m’interroge sur ce dont ils ont besoin, je prépare les repas. Non, je ne fais pas que lire une histoire et donner un bisou avant le coucher. Non je ne fais pas que des parties de foot dans le jardin une fois tous les trois dimanches. Je m’intéresse à ce qu’ils apprennent à l’école. Je leur demande ce qu’ils ont fait avec leurs copines et copains. Moi aussi, je leur montre comment cuisiner, comment faire leurs lacets, comment rassurer doudou quand il a peur.
Parce que moi aussi, j’ai cette boule au ventre quand je ne comprends pas ce dont mon enfant a besoin. Je remets constamment en question mes moindres faits et gestes en me demandant si c’est ça le bon modèle pour mes enfants, qu’ils soient à côté de moi ou pas d’ailleurs. Je veux qu’ils grandissent forts et qu’ils deviennent qui ils veulent être. Moi aussi j’ai cette pression d’être un modèle épanoui à offrir à mes enfants.
Je vis avec cette angoisse de devoir toujours assurer les arrières de ma famille. Je ne saurais même pas vous expliquer combien j’ai peur de perdre mon emploi et de me retrouver au chômage. J’ai peur de ne pas être ce pilier stable sur lequel ma famille peut se reposer en toutes circonstances. Mais cela on ne le raconte pas toujours dans les discours sur la charge mentale. Eh bien si, la charge mentale des hommes existe aussi.
Ma place, dans les livres, les articles, les reportages, les vidéos YouTube, je ne la trouve presque jamais. Vous en connaissez beaucoup des ouvrages sur le vécu de la grossesse destiné aux hommes, vous ? Vous en voyez beaucoup sur les photos ? Il y a un effet de masse aussi.
Le jour où on s’adressera vraiment à nous, pères et compagnons, alors peut-être que ce cercle vicieux s'arrêtera. Parce qu'en attendant, toutes ces remarques, ça renforce cette charge mentale des hommes justement. Alors s'il vous plaît, arrêtez de faire du père un simple accompagnateur de grossesse et des premiers mois de bébé. Arrêtez de faire du compagnon un portefeuille qui suit les ordres de sa femme pour la contenter, et ça ira déjà mieux.
Mais j’ai décidé de dire que non. Je ne suis pas un spectateur car ma femme et moi menons notre foyer et notre famille ensemble. Et je souhaite que ce partage, on puisse le retrouver dans toutes les familles. Je veux dire à mes enfants qu’on a tous les mêmes droits et devoirs et qu'ils puissent le voir autour d'eux. Parce que je crois sincèrement que c'est en voyant des adultes épanouis qu'ils en deviendront eux aussi un jour. Et qu'avec ça, ils deviendront peut-être à leur tour des parents heureux.