Lever le tabou sur les violences conjugales

07 octobre 2024

Lever le tabou sur les violences conjugales

Les violences conjugales sont l'affaire de toutes et de tous. Si nous, nous ne sommes pas concernées, cela peut être une voisine, une amie, une cousine …

De plus en plus de campagnes de prévention, d'information et de plus en plus de soignants et d'associations placent ce sujet sur le devant de la scène pour informer et accompagner les victimes.

Il est essentiel de briser le tabou pour que ces victimes puissent trouver l'aide et le soutien dont elles ont besoin. On sait que les violences conjugales peuvent prendre différentes formes et toucher des personnes de tous horizons, quel que soit leur âge, leur situation ou leur milieu social. 

 

C'est quoi la violence conjugale ?



La violence conjugale, donc au sein d'un couple, ne se limite pas aux agressions physiques, même si c'est souvent l'image qui vient en tête en premier. Elle peut également être psychologique, verbale, sexuelle, économique, ou encore administrative. L’objectif de l’agresseur est toujours le même : prendre le pouvoir sur l’autre, le contrôler et l’isoler.

La violence physique est celle qui se remarque le plus facilement. On voit des bleus, des traces de coups, de sévices corporelles etc. Cependant, toutes les violences ne laissent pas forcément de marques sur la peau.

La violence psychologique est plus insidieuse, sournoise. Elle peut passer par des humiliations, des insultes, des menaces, du dénigrement, des critiques constantes ou encore la manipulation. Elle s'installe souvent progressivement, rendant la victime de plus en plus dépendante et vulnérable. C'est l'une des formes de violence les plus difficiles à repérer car elle ne laisse pas de cicatrices visibles mais des blessures profondes sur l’estime de soi.


Quand les chiffres parlent



En ce qui concerne les femmes, les chiffres liés aux violences conjugales en France sont alarmants et montrent l'ampleur du phénomène :

- En 2022, près de 321 000 femmes âgées de 18 à 75 ans ont déclaré avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
- Selon le Ministère de l’Intérieur, une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son partenaire ou ex-partenaire. C’est une réalité choquante qui prouve bien que les violences conjugales peuvent être fatales.
- Au-delà des violences physiques, on estime que 4 femmes sur 10 sont victimes de violences psychologiques ou verbales au sein de leur couple. 

Pourquoi est-il si difficile de parler ?

 

Selon le s chiffres du gouvernement, sur les 321 000 femmes victimes de violences conjugales en 2022, seules 15% ont porté plainte. 15% seulement !!!

La peur des représailles, le sentiment de culpabilité ou encore le manque de soutien empêchent parfois les victimes de briser le silence. 
Il est important de rappeler que la violence conjugale n’est jamais acceptable et qu'il existe des solutions pour s’en sortir.

En parler, c’est pouvoir se mettre à l'abri, en sécurité et engager un premier pas vers la reconstruction.



Se faire aider : quelles sont les ressources à disposition ?



Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales, sachez qu’il existe des associations et des numéros d’urgence qui peuvent vous aider. Le 3919 - Violences Femmes Info - est un numéro d’écoute national, gratuit et anonyme, disponible 7 jours sur 7. Il permet de recevoir des conseils, de l’aide, ou d’être orientée vers une structure proche de chez vous.

Vous pouvez également avoir accès au tchat sur la  plateforme de signalement https ://arretonslesviolences .gouv .fr/ : elle permet de discuter de manière anonyme et sécurisée avec un policier ou un gendarme formé, disponible 24h/24 et 7j/7.



Les violences conjugales sont l'affaire de toutes et de tous. Ce n'est pas parce que cela se passe dans l'intimité d'un couple qu'il faut fermer les yeux ( c'est une évidence mais parfois les vieilles idées ont la vie dure). Si vous êtes témoins, vous devez agir et si vous êtes victimes de violence, il existe des solutions, vous n'êtes pas seule.