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Pauline a l'habitude de venir papoter avec les parents de la communauté en tant que puéricultrice. Ici, elle a décidé aujourd'hui de partager son parcours et son quotidien de maman.... de triplés !
Pauline apprend qu'elle est enceinte de triplés lors d'une échographie à 8 semaines d'aménorrhée. Elle qui croyait à une fausse couche car victime de saignements, elle apprend une nouvelle qui va chambouler sa vie du tout au tout…
J'apprends lors d'une échographie à 8 semaines d'aménorrhée que je suis enceinte…. de triplés ! Moi qui croyais à une fausse couche, pas du tout ! Le gynécologue m'a rassuré en me disant que cela était "seulement" dû à une nidation compliquée car j'attendais non pas un, mais 3 bébés. Je vous avoue que je me suis sentie perdue et démunie. Je n’avais pas envisagé ma première grossesse ainsi. Et à vrai dire, je ne me souviens même plus d’avoir payé le gynécologue en sortant de la consultation. J’étais en état de choc, sonnée…
Étant puéricultrice, j’ai tout de suite pensé aux risques. A la prématurité, aux complications possibles. C’était plutôt effrayant. Environ deux semaines après, j’ai réussi à lâcher la pression et à me projeter. A ce moment-là, nous avions eu le diagnostic de chronicité (le nombre de bébés dans chaque poche de liquide amniotique). Nous n’avions pas la configuration la plus simple, mais pas la plus risquée non plus.
J'ai annoncé à mon conjoint que j'étais enceinte par téléphone en sortant de l’échographie. Je n’ai pas réussi à lui dire que nous attendions des triplés. Je lui ai dit qu’il n’y avait pas 1, ni 2 bébés et c'est lui qui en a déduit le nombre. Impossible de sortir le mot "triplés". Lui a plutôt bien réagi ! Je me suis même demandé s’il prenait la mesure de la situation. Mais avec le recul, oui. Il m’a dit qu’on aurait sûrement voulu 2 ou 3 enfants, peu importe que ce soit en une ou plusieurs grossesses. Il était assez serein, peut-être pour compenser ma détresse !
C’était assez compliqué mais je n’ai pas de comparatif avec une grossesse "simple" alors on va dire que je me suis satisfaite de cette grossesse. On a eu la chance d’être bien entouré par nos familles et nos amis. Le suivi était très prenant. Une échographie tous les 15 jours puis toutes les semaines après la découverte d’un syndrome transfuseur/transfusé (STT) chez nos filles. Elles ont été opérées in utero et là encore, nous avons eu beaucoup de soutien. Plusieurs amies sont venues avec moi aux échographies quand mon conjoint ne pouvait pas se libérer. Malgré cette ultra-médicalisation nécessaire, j’ai l’impression d’avoir plutôt bien vécu ma grossesse. J’en garde un bon souvenir, même s’il y a eu des moments particulièrement difficiles. Notamment lors de l’opération sur le STT. On a eu très peur de perdre nos bébés. Heureusement, nous étions suivis au bon endroit pour que tout se déroule dans les bonnes conditions…
Car en effet, attendre des triplés ne m'a pas permis de vivre une grossesse peu médicalisée, c'était impossible. Pourtant, j'aurai aimé participer à des cours de préparation à la naissance. Et il est vrai qu'il m’a manqué des témoignages ou des références sur les grossesses triples. On ne vous guide pas plus que cela à l’hôpital. Surtout pour le psychologique. J'aurai aimé qu’on s’intéresse à mon ressenti autant qu’à mon ventre. Même si j’ai eu énormément d’échographies, j’ai eu finalement très peu d’interactions avec le corps médical et la sage-femme sur le reste. Lors des échographies, j’étais un ventre à sonder, un challenge. Je n’ai même pas d’échographie morphologique ou en 3D sur laquelle je vois la tête de chacun de mes bébés ! Par contre, j’ai des centaines de fémurs, de périmètres abdominaux et crâniens de mes enfants.
Je faisais le tour du quartier tranquillement chaque jour, histoire de m’aérer. Au début, ça allait plutôt vite mais à la fin je pouvais prendre 35 minutes pour faire les 600 mètres ! J’ai eu beaucoup de contractions assez tôt, vers 4 mois. Un gynécologue m’a demandé de les compter. Quand je lui ai dit que j’en avais environ une centaine par jour, il m’a dit que c’était trop anxiogène de les compter. Qu'il fallait que j'arrête de les comptabiliser puisque pour le moment, cela n’avait pas d’impact sur la grossesse. Et en ce qui concerne le poids, la balance n'a même pas explosé car je n'ai pris que 9 kg. Par contre, sur la fin, je l'avoue, j'avais du mal à me mobiliser. Les nuits étaient compliquées. Lorsque les bébés étaient actifs la nuit justement, il m’arrivait de rester en position debout pendant une heure, cela pour moins subir leurs coups. Et quand je m’allongeais enfin, ils jouaient au Ping Pong avec mon estomac…
Et cela à cause de l’intervention pour le STT qui risquait d’engendrer une fragilité de la paroi utérine. A 29 semaines d'aménorrhée, j’ai commencé à avoir des contractions efficaces sur le col. J’ai été hospitalisée et sous perfusions médicamenteuses jusqu’à 30 semaines d'aménorrhée et 4 jours. Ce jour-là, le 12 décembre 2018, il y avait 3 places en réanimation pour nos bébés. Et mon corps était vraiment au bout de ce qu’il pouvait donner. J’ai accouché par césarienne pour limiter les risques de rupture utérine ou de souffrance fœtale et j'ai pu être accompagnée de mon conjoint. Tout s’est très bien passé !
Je ne pourrai pas décrire ce sentiment de bonheur intense que j'ai eu pour l'accouchement ! On s’était préparé à ce qu’ils ne crient pas à la naissance mais finalement, ils se sont tous les 3 exprimés. Une vraie surprise ! Le marathon de la prématurité était lancé. Ça a été le début d’une bataille pour s’en sortir le mieux possible. On était prêts. L’avantage de vivre ce genre de grossesse c’est que l’on se prépare tout de suite à la prématurité, cela n’est pas une surprise. On s’est tout de suite lancé dans le rythme avec l’objectif de rentrer au plus tôt à la maison. Nos bébés sont restés hospitalisés deux mois. Ils ont été accompagnés par des puéricultrices merveilleuses (que je cite : Lucile, Emmeline et Faouzia).
C’était un peu sport. Mon conjoint avait quelques jours pour que l'on ait le temps de s’organiser. On a géré en équipe. Je crois que l'on n’a pas le choix de toute manière. De la naissance à 18 mois, cela a été la période la plus intense. Comme tous les parents, il a fallu gérer les biberons (avec tire-lait au début), les lessives, la diversification alimentaire, le rythme de sommeil. Par chance, ils ont commencé à faire des nuits de 10 heures vers 4 mois.
Le matin, c’était toilette et habillage dès le réveil. Cela évite les allers et retours et cela les fait patienter avant le premier biberon. Par chance, ils mangeaient aux mêmes heures. Pour les biberons, je leur donnais en même temps en les calant sur deux coussins d’allaitement et en faisant de la gymnastique avec mes doigts. Puis quand ils ont grandi, je leur calais le biberon avec un petit coussin et je veillais à ce que tout se passe bien. On a essayé de favoriser l’autonomie dès qu’ils ont grandi. Nous n’avions pas eu vraiment d’aide et il fallait bien se débrouiller comme on pouvait. Mais on s’est organisé.
Nos familles respectives étant éloignées, nous nous sommes débrouillés. Et avec le recul, c’était faisable. Du fait de leur prématurité, j’ai pu rester auprès de mes enfants jusqu’à leurs 22 mois. Ils ne pouvaient pas aller en collectivité trop tôt. Concrètement, on s’organisait pour faire les choses l’une après l’autre. On gère les bébés pendant leurs phases d’éveil puis on gère la maison pendant les siestes. Par chance, nous avons de bons dormeurs. Nous nous sommes aussi équipés pour nous faciliter la vie : sèche-linge, aspirateur robot … Et bien sûr, nous avons appris à nous reposer sur leurs temps de repos quand cela était nécessaire.
Les maîtres mots sont : propreté-sécurité-bien-être. Mais si c’est valable pour les bébés, ça l'est aussi pour les parents. Si je n’arrive pas à faire le ménage, je m’arrange pour que l’espace des enfants soit propre. Et puis, ce n’est pas grave si on remplace un repas (purée/compote/DME) par un biberon de lait si on n’a pas assez anticipé le repas. Ce n’est pas non plus une catastrophe si on laisse son bébé en pyjama. Ce n'est pas la fin du monde si on ne fait pas le bain tous les jours (au contraire c'est même recommandé). Et la liste est longue !
Un parent n'est pas parfait, il fait comme il peut et c'est en cela qu'il est top : il tente. Il tente même quand il rencontre des périodes compliquées. Ce qui nous est arrivé. Car on en a traversé des périodes pas évidentes et quand c'est le cas, il y en a un de nous deux qui reste à la surface et qui rattrape l’autre . Et une fois la mauvaise passe terminée, c’est reparti pour un tour. L’important, c’est de se dire quand les choses ne vont pas. Et puis, j’ai quelques oreilles attentives qui me soutiennent en temps voulu.