"Jeune papa, si tu es fébrile pour changer la première couche, c’est normal !"

20 juillet 2019

couche papa

Certains redoutent ce moment telle une épreuve d'immunité à Koh Lanta, d’autres l’appréhendent avec une sérénité la plus totale et il y a même certains jeunes papas qui n'imaginent même pas que ce rôle puisse leur revenir... mais une chose est certaine, c'est que tous les papas finiront par passer par la case "papa change la couche sale de bébé"... et que ça va bien se passer ! La preuve avec ce témoignage du blogueur Til The Cat, qui nous raconte comment s'est passé ce moment crucial de la vie de parents...

"Futur papa ou papa tout frais, si tu es encore vierge de tout change de couche et que cela te rend un peu nerveux, je vais essayer de te détendre car je suis déjà passé par là.

Tout d’abord, sache que si tu es fébrile, c’est tout à fait normal !

Tu as sur tes épaules poilues la pression des siècles passés et de toutes les règles sociétales qui sont là pour te rappeler que ce n’est pas ton rôle mais celui de la mère. Mais, comme tu n’es pas un arriéré du cliché, tu vas te répéter au fond de toi que tout ça n’est que foutaises et que rien ne prédispose plus une femme qu’un homme à s’occuper des trucs pénibles comme le ménage, le repassage, vider le lave-vaisselle, faire la bise à belle-maman ou nettoyer l’arrière-train de ta progéniture.

Tu respires un bon coup et tu te lances.

Règle numéro 1 : Oublies que tu as des yeux qui t’observent.

Car, oui, c’est quand même assez fréquent. Le premier change se fait rarement à huis clos. Si ce moment arrive très vite, il se fera sous les yeux de l’aide-soignante, à la maternité. Si tu es du genre à avoir le déclic tardif, il se fera plutôt sous les yeux de celui ou celle qui a assuré le travail jusqu’ici.

Quoi qu’il en soit, dis-toi que ce sont des yeux bienveillants.

L’aide-soignante est là pour répondre à tes questions les plus exotiques comme, par exemple « peut-on utiliser de la solution hydro-alcoolique ? ». (entre nous, la réponse est oui, pour tes propres mains avant de se lancer dans le change mais non, pour nettoyer les fesses de bébé. Arrête de poser des questions idiotes, maintenant). Tandis que les yeux du parent qui gérait ça jusqu’ici sont là pour s’assurer que tu éviteras les grosses erreurs de débutant comme, par exemple, fermer le body avant la couche.

Règle numéro 2 : Sois toujours prêt au pire.

Les couches, c’est comme une boite de chocolats. Même si l’odeur est un bon indicateur pour t’indiquer ce qu’il y aura dedans, tu n’es jamais à l’abri de tomber sur celui fourré à la liqueur de pruneaux. Et, crois-en mon expérience, il n’y a rien de pire que la liqueur de pruneaux*.

*liqueur de pruneau est une métaphore pour évoquer le caca atomique trop liquide. Comme le dirait si bien Katy Perry, « bon appétit baÿbaÿ ».

Règle numéro 3 : Deviens un super-héros

Dis-toi bien que tu es sur le point d’acquérir le super pouvoir le plus gratifiant du monde. Celui de rendre le bien-être à ce que tu as de plus cher ici-bas (non, je ne parle pas de ton Audi A3 d’occasion).

Avant de changer ma première couche, je n’imaginais pas qu’on puisse être autant satisfait d’avoir pris soin de son enfant avec une action pourtant aussi banale qu’utile.

Et puis, après la première, j’en ai changé des centaines et des centaines. J’ai même souvent aimé ces moments d’échanges en tête à tête.

Je n’irai pas jusqu’à dire que je suis nostalgique de cette époque car c’est loin d’être le plus funky dans le rôle de parent mais ce fût une activité imposée beaucoup moins traumatisante que ce qu’on peut imaginer.

Bon courage pour les chocolats fourrés à la liqueur de pruneaux ;-) "