Pionniers de l'abonnement couches depuis 2017 🚀
Plus de 100 000 familles nous font confiance 👨👩👧👦❤️
Nos couches iconiques, made in France 🇫🇷
Profitez de -15% sur notre rituel anti-vergetures avec le code JMUM15 !
Expert en hygiène et soins transparents
pour bébés et mamans 👶🧼
Langue: FR
Produits
Contenus
0 résultats
Comme son nom l’indique, le terme “mummyrexie” est la contraction des mots “mummy” (maman) et “rexie” pour anorexie. Il fait référence aux grossesses XXS, un phénomène dont on parlait très peu il y a quelque temps, mais dont on prend de plus en plus conscience à l’heure d’Instagram. Une maman de la communauté a elle-même souffert de ce syndrome, et elle souhaite témoigner aujourd’hui pour mettre en garde les futures mamans.
Le poids d’une future maman fait souvent l’objet d’une surveillance rapprochée. En général, on considère que la prise de poids moyenne pendant les 9 mois de grossesse, c’est 12kg. Mais pour certaines futures mamans, c’est beaucoup trop. Voire phobique.
- 5 kg pour le sang, le placenta, le liquide amniotique et l’utérus
- 3,5 kg pour le fœtus
- 3,5 kg de graisse accumulée en réserve d’énergie pour le bébé et de la maman
- 0,5 kg d’augmentation de la poitrine
Soit un total de 12,5 kg mais encore une fois toutes les grossesse sont différentes et il n’y a pas de prise de poids "standard".
“Pour ma première grossesse, j’avais pris 22 kg. Comme disaient mon gynéco, “j’avais de la marge”, car mon poids de départ était plutôt sur la fourchette basse. J’avais un IMC de 18.8. Même si j’étais hyper sportive de nature, j’avais tout laissé tomber dès lors que mon test de grossesse avait viré positif. Et je le vivais assez bien finalement, car j’étais vraiment super heureuse d’être enceinte. Pendant ma première grossesse, les seules fois où je montais sur la balance, c’était chez le gyneco. Et je me foutais complètement du résultat. Naïvement je pensais que tous ces kilos partiraient à l’accouchement, aussi vite qu’ils étaient venus. Mais en fait pas du tout ! J’ai accouché d’un beau bébé de 3.750kg, et je me suis retrouvée avec tout le reste à perdre. J’ai eu du mal à vivre ce corps là, de ”l’après”, mon visage gonflé, mon ventre distendu… Et j’ai vraiment galéré à perdre tous ces kilos, de mémoire j’ai mis 18 mois à retrouver mon ancien poids. C’était une période assez douloureuse. Ce moment où tu dois aller acheter des pantalons en T 44, ça reste gravé… Et en parallèle, je voyais passer tous ces messages “body positive” sur les réseaux sociaux, qui me culpabilisaient de me sentir si mal dans ma peau.
Au final donc, j’ai retrouvé mon poids de forme.
Et là, je tombe de nouveau enceinte. Et là je me suis dit “plus jamais ça” ! Je n’avais pas d’antécédents de trouble du comportement alimentaire.
Emma* tombe alors dans une forme d’anorexie mentale à base de régimes hypocaloriques, de sport à profusion, de vomissements voire de prise de laxatifs/diurétiques. En plus d’un refus de prise de poids, ces femmes enceintes refusent la modification naturelle de leur corps du fait de la grossesse : l’élargissement du bassin, les vergetures ou le gonflement de la poitrine ne sont pas envisageables. Elle raconte :
“Monter sur la balance, c’était devenu une nécessité. Chaque jour, chaque matin, je devais me peser. Et je notais au gramme près le suivi de mon poids. Chaque pesée conditionnait mon petit déjeuner, voir mes repas de la journée. Il m’arrivait parfois de le sauter, parce que j'avais pris 200g par rapport à la veille. Et de toute façon j’étais souvent en jeune intermittent. J’ai téléchargé une app qui me permettait de calculer les calories de que mangeais sur la journée, et je faisais en sorte d’être toujours en déficit calorique.
Et le sport… c’était devenu ma raison d’exister. Je me cachais derrière ma “routine yoga”, que je présentais comme une routine bien être. Je marchais des kilomètres, j’étais juste hyperactive. Dès que je faisais du ménage, des courses, je n’avais qu’une pensée : “combien d’énergie je dépense à faire ça ?”. C’est devenu obsessionnel. Compter, calculer, anticiper… J’avais l’impression que tout ça me donnait les pleins pouvoirs sur mon corps, la maîtrise de qui j’étais et de ce que je faisais. Alors qu’en fait, je perdais complètement pied."
Tout comme l’anorexie, la mummyrexie n’est pas forcément évidente à détecter. Déjà, parce que les mamans qui en souffrent n’en n’ont pas toujours conscience, et le cachent plutôt bien. En effet, chaque grossesse est différente : certaines futures mamans ne prennent naturellement pas beaucoup de ventre. Mais certains signes peuvent toutefois alerter :
- une pratique intensive et régulière de sport même les derniers mois de grossesse
- une modification de l’alimentation : privation de certains aliments comme les sucres, les féculents, la viande, les œufs, les matières grasses…
- un changement d’humeur ou d’attitudes : les personnes souffrant de troubles alimentaires ont tendance à s’isoler
- faire passer les nausées matinales pour des vomissements
Les risques de ces troubles alimentaires sont à la fois pour le bébé et pour la maman. Les bébés issus de grossesses XXS sont plus souvent sujets à des RCIU (retard de croissance in utero), des naissances prématurées ou encore des accouchements par césarienne. De leur côté, les futures mamans peuvent souffrir de carences occasionnant :
- de l’anémie (manque de fer et de vitamines)
- une peau sèche (manque d’oméga 3)
- des caries (manque de calcium)
- et enfin des risques d’ostéoporose
Après avoir accouché, certaines mamans se servent de l’allaitement pour perdre du poids et ainsi brûler un maximum de calories… Elles peuvent continuer à allaiter leur enfant pendant plusieurs mois voire plusieurs années pour ne pas prendre de poids.
Convaincre une femme enceinte qu’elle souffre d’anorexie mentale n’est pas évident. Entre le chamboulement au niveau des hormones et la modification de l’apparence physique malgré les restrictions, il est important de veiller à ne pas culpabiliser la future maman. Guider la future maman vers un accompagnement adapté est essentiel pour l’aider à reprendre contact avec son corps. Ainsi, le gynécologue et d’autres spécialistes (psychiatre, psychologue, diététicien, endocrinologue…) travailleront ensemble pour aider la future maman. Les proches peuvent jouer un rôle essentiel pour ne pas la laisser s’isoler.
Selon la psychanalyste Virginie Megglé, les femmes enceintes mummyrexiques projetteraient inconsciemment sur leur grossesse les souffrances et angoisses transmises par leur propre mère en contrôlant leur propre poids. Elle ajoute concernant les stars qu’elles seraient vulnérables en raison de leur narcissisme qui les pousseraient à rester au top c’est à dire selon elles, minces pour attirer l’attention. Cependant, cela empêcherait à l’enfant de se faire une place dans leur ventre et de commencer à créer le lien mère-enfant.
*Le prénom a été modifié