Le baby blues, une petite déprime ?

14 septembre 2024

Le baby blues, une petite déprime ?

La naissance d’un enfant est un moment bouleversant, à la fois merveilleux et éprouvant. Mais une fois les premiers jours passés, certaines jeunes mamans peuvent se sentir submergées par une vague de tristesse, de fatigue et d’angoisse. C’est ce qu’on appelle le baby blues, une phase souvent banalisée, mais qui mérite qu’on y prête attention.

Est-ce vraiment une "petite déprime" passagère, ou faut-il y voir plus que cela ? ( Spoiler alerte : choix B)

Qu'est-ce que le baby blues ?



Le baby blues, aussi appelé "syndrome du troisième jour", est une réaction émotionnelle fréquente qui touche environ 50 à 80 % des jeunes mamans dans les jours qui suivent l'accouchement. Cette période est marquée par des fluctuations hormonales importantes, un épuisement lié à l’accouchement, et parfois la difficulté à s’adapter à la nouvelle réalité de la maternité.

Les symptômes du baby blues se manifestent souvent entre le troisième et le dixième jour après la naissance du bébé.

Les jeunes mamans peuvent alors ressentir une profonde tristesse, des pleurs inexplicables, une irritabilité accrue, ainsi qu’un sentiment d’incapacité à bien s’occuper de leur enfant.


Pourquoi il est important d’en parler



Bien que le baby blues soit une réaction courante, il ne doit pas être minimisé.

Cette phase, aussi brève soit-elle, peut être déroutante pour la maman, qui ne s’attendait peut-être pas à se sentir mal après la naissance de son enfant. On imagine souvent que l’arrivée d’un bébé est uniquement synonyme de joie et de bonheur, mais la réalité est plus nuancée.

Parler du baby blues permet non seulement de briser le silence qui entoure ces moments difficiles, mais aussi d’apporter du soutien aux jeunes mamans. En partageant leurs ressentis, elles se rendent compte qu’elles ne sont pas seules et que leurs émotions sont valides.

Cela permet aussi de distinguer le baby blues d’un trouble plus sérieux, comme la dépression post-partum.

Attention, idées reçues !!



L'une des idées reçues les plus répandues sur le baby blues est qu'il s'agit simplement d’une phase "normale" que toutes les mamans doivent traverser. Si cette période est effectivement fréquente, cela ne signifie pas pour autant qu'il faut la banaliser.

Ca peut paraitre évident mais je le rappelle : le baby blues n'a rien à voir avec l'amour que l'on porte à son bébé. C'est une réaction biologique, accentuée par la fatigue, l’isolement, et les ajustements nécessaires à la nouvelle vie de parent.


Quels sont les signes à repérer ?



Il est important de repérer les signes du baby blues pour ne pas laisser cette phase vous submerger. Voici les symptômes les plus courants :

  •  Tristesse inexpliquée et pleurs fréquents
  • Sautes d’humeur ou irritabilité
  • Sentiment d’épuisement extrême
  • Difficulté à se concentrer
  • Doute permanent sur ses compétences de maman
  • Sentiment d’être dépassée


Si ces symptômes persistent au-delà de quelques jours ou s’aggravent, il est essentiel de consulter un professionnel de santé, car cela pourrait indiquer un problème plus profond qui nécessite une prise en charge spécifique.

Que faire en cas de doute ?


Si vous soupçonnez que vous ou une proche traversez un baby blues, la première étape est d’en parler. Confiez-vous à un membre de votre entourage ou à un professionnel de santé, que ce soit une sage-femme, un médecin ou un psychologue. Le simple fait de verbaliser vos émotions peut vous soulager.

Ensuite, prenez soin de vous, même si cela peut sembler difficile. Accordez-vous du repos dès que possible, acceptez l’aide de votre entourage, et ne vous imposez pas de standards irréalistes.

Enfin, n’hésitez pas à vous entourer d'autres jeunes mamans, que ce soit en ligne ou dans des groupes de soutien. Partager vos expériences peut vous aider à relativiser et à trouver des solutions adaptées à votre situation.



Chaque jeune maman mérite d'être entendue et soutenue pendant cette période de transition. Il est essentiel de déculpabiliser, de reconnaître ses émotions et de demander de l’aide si nécessaire. Que vous viviez un baby blues ou non, l'important est de vous rappeler que vous n’êtes pas seule, et que prendre soin de vous est tout aussi important que de prendre soin de votre bébé.