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En 2020, L'INSEE a enregistré une chute vertigineuse des naissances en France. C’est presque 13% de moins qu'en 2019 !
Effet psychologique de la pandémie et du confinement ? Très certainement, mais pas que... Car la Covid aurait non seulement des effets sur la libido, mais aussi sur la fertilité.
Alors que beaucoup s’imaginaient voir arriver un pic de naissance favorisé par la proximité physique des couples, ça a été plutôt le contraire. Angoisse, sur-proximité, charge mentale, manque de perspectives sur l’avenir… Autant de facteurs qui peuvent clairement faire chuter la libido.
Pour autant, ce déficit de naissance est-il ferme et définitif ? Pas forcément. Il est fort probable que ce soit des reports, et non des annulations de projets parentaux. Affaire à suivre, donc ?
D’après une étude menée en Allemagne*, il semblerait que les spermatozoïdes des hommes ayant contracté une forme grave de Covid-19 soient de moins bonne qualité. Ils seraient ainsi moins mobiles, moins concentrés et de forme altérée. Des altérations qui correspondent à un état dit « d'oligoasthénotératospermie», l'une des causes les plus fréquentes d'hypofertilitéchez l'homme.
Les traitements donnés aux patients reposent sur des cortico-stéroïdes, des antiviraux et des anti-rétroviraux, qui pourraient eux aussi impacter la qualité du sperme. Sans oublier que les infections virales sévères ont souvent un impact négatif (temporaire) sur la fertilité.
Dans tous les cas, cette étude, menée sur un petit groupe de patients, devra être consolidée pour savoir si la baisse de fertilité chez l’homme doit s’inscrire à long terme sur la liste des séquelles de la Covid-19.
*Etude effectuée à des intervalles de 10 jours pour une période de 60 jours, chez 84 hommes avec une infection COVID-19 confirmée et 105 témoins sains de même âge.